Le Miscanthus, nouvelle source d'inspiration pour la production de biocarburants
Miscanthus giganteus, cette plante inconnue en France se révèle très productive, riche en ligno-cellulose et peu exigeante. Elle représenterait donc une source rentable pour la production de bioéthanol. La possibilité de la cultivée en France est actuellement à l'étude. L'INRA tente de déterminer comment mettre en place cette culture de façon optimale et en minimisant le plus possible l'impact écologique en associant l’adaptation des techniques culturales à l’amélioration génétique de la plante.
Originaire d’Asie, cette graminée vivace produit beaucoup de biomasse et est peu exigeante. Selon l'INRA, sa productivité s'expliquerait par un métabolisme photosynthétique en C4, elle capte donc mieux le CO2 et le transforme efficacement en matière organique.
Par ailleurs, cette plante est pérenne, elle se renouvelle chaque année à partir des rhizomes laissés dans le sol et ceci sur une durée de 15 ans.
Une fois installée, Miscanthus giganteus a une croissance rapide et ne nécessite pas l’usage d'herbicides. Le Miscanthus ne nécessite pas non plus de fongicides ni d’insecticides.
Les conditions optimales de cultures doivent être déterminées, pour cela les chercheurs de l’INRA ont mis en place en 2006 des plantations expérimentales de Miscanthus en comparaison avec 7 autres espèces potentiellement intéressantes.
Par ailleurs, il semble impératif d'étudier les mécanismes de transformation de la biomasse en biocarburants. De nombreux facteurs entrent en jeu comme la teneur en éléments minéraux, la teneur en eau et le rapport lignine/cellulose. Ces éléments peuvent influer sur les rendements de fabrication en fonction de la méthode de fabrication (biologique ou thermochimique).
Parallèlement à cette étude sur les conditions culturales, l'INRA a initié un projet de cartographie génétique de la plante afin de mieux appréhender les mécanismes de production de biomasse et "construire des innovations variétales adaptées à l’Europe du Nord et à un usage en bioénergie".