Qu’est-ce que l’éthanol ?

Publié le par Claude

Le bilan CO2 d’une filière biocarburant dépend du processus de transformation de la plante utilisée. L’éthanol, c’est en fait tout simplement de l’alcool éthylique, c'est-à-dire celui que l’on boit. Sa formule chimique est C2H6O. Sa molécule ressemble à celle de l’éthane (C2H6) dans la quelle on aurait intercalé un atome d’oxygène entre un carbone et un hydrogène. Sa chaîne carbonée est courte (2 carbones, contre 8 en chaîne en moyenne à l’essence), ce qui lui assure un indice d’octane élevé (plus de 110, contre 95 ou 98 pour l’essence).

Si l’on devait résumer, l’éthanol est, du point de vue du motoriste, un très bon compromis entre l’essence (C8H18) et le méthane (CH4), principal composant du gaz naturel. Il combine le caractère liquide (et donc dense) de la première et l’indice d’octane élevé du second, faisant de l’éthanol un carburant facile à manipuler et à distribuer, tout en étant très peu détonant. En outre, l’éthanol est homogène, ce qui lui donne une qualité de combustion excellente et prévisible, contrairement à celle de l’essence, composée d’hydrocarbures variés (saturés ou pas) comptant de 3 à 11 atomes de carbone comme matière première.

Les énergies fossiles éventuellement utilisées (sous forme d’engrais, de combustible, de transport, etc.) et les émissions qui en résultent (CO2, N2o, sont intégrées dans l’écobilan après conversion en équivalent CO2.

Les chiffres édités par l’ADEME et la DIREM en 2002 faisaient déjà état d’une réduction globale de 60% des émissions de CO2 pour les filières éthanol (betterave et blé) par rapport à l’essence issue du raffinage du pétrole, et de 80% pour les filières biodiesel (colza et tournesol) par rapport au gazole. Et ces résultats sont en constante amélioration.

L’objectif à moyen terme est d’obtenir un bilan dépassant 100% comme c’est le cas au Brésil, où les sites de production de bioéthanol coproduit de l’électricité résultant de la combustion du principal coproduit de la canne à sucre, la bagasse.

De la même façon, le bilan CO2 d’une automobile fonctionnant à l’essence ne se limite pas aux émissions mesurées à l’échappement. Il faudrait, pour être tout à fait objectif, y ajouter celles émises lors du raffinage du pétrole et des différentes phases de transport, soit 20% de plus en moyenne.

Publié dans biocarburant

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A
J'ai répondu à ton com sur mon site et je réponds ici aussi : http://pack.google.com/intl/fr/product_info.html?ffVoilà ;)
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