Un projet de biodiesel de seconde génération

L’Ademe a donné son feu vert, la semaine du 5 octobre, à un projet industriel de développement de biogazole de deuxième génération baptisé BioTfuel, ont indiqué Les Echos du 8 octobre. Il s’agit du projet élaboré par l’établissement financier Sofiprotéol, avec comme partenaires, réunis dans un consortium, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et l’Institut français du pétrole (IFP). Le pétrolier Total a indiqué le 8 octobre qu’il prendra une part active au projet. En outre, l’Ademe a cité le nom d’un industriel allemand, le groupe Uhde, comme faisant partie du tour de table.

Par ailleurs, on précise à l’Ademe que le plan atteint 112 M€ et qu’il comportera deux unités, dont une à Compiègne, et l’autre sur un site de Total.

Des résidus cellulosique torréfiés.

L’Ademe s’est refusée à tout commentaire sur le sujet, mais le projet fonctionnerait, d’après les milieux agro-industriels, selon le procédé Fischer-Tropsch, qui consiste à convertir un combustible en hydrocarbure, en le portant à haute température.

Les matériaux utilisés seraient des résidus de récoltes (pailles, tiges, coques de tournesol) et de bois ou d’industries agro-alimentaires. La première unité, celle de Compiègne, aura pour rôle de torréfier (réduire en poudre) la matière première. Dans la seconde, celle de Total, cette poudre sera gazéifiée puis transformée en hydrocarbure liquide.

C’est projet est le pendant du projet Futurol de Pomacle Marne, près de Reims), qui fonctionnera quant à lui selon le procédé « enzymatique » (dégradation de la cellulose en alcool par l’action d’enzymes).
Source : La Marne Agricole du 23/10/09