Des possibilités plus larges en éthanol qu'en biogazole

Si l’on veut développer la production des biocarburants en France, les possibilités sont plus larges en éthanol à partir de blé ou de betterave, qu’en biogazole avec le colza ou le tournesol, indique une étude d’Agreste, organe statistique du ministère de l’Agriculture.

L’éthanol parviendrait «très largement» à réaliser l’objectif de 10% de biocarburants en 2015, tandis que le biogazole n’y parviendrait qu’au prix d’une «très forte augmentation des cultures oléagineuses ou un recours aux importations», indique l’étude du ministère.
Le besoin de 10% d’éthanol dans l’essence en 2015 nécessiterait 0,7 million de tonnes d’éthanol. Or, la réorientation des surfaces destinées aux exportations de blé aux pays tiers représenterait 1,6 million de tonnes d’éthanol. Cet ordre de grandeur donne une idée du potentiel. De même, à elles seules, les surfaces betteravières produisant du sucre pour les pays tiers pourraient fournir 0,8 million de tonnes d’éthanol. Les betteraviers pourraient à eux seuls produire l’objectif 2015, selon Agreste.
Pour dépasser 8% des besoins en gazole, il faudrait limiter les exportations d’oléagineux ou d’huile, ou encore développer les importations d’huile ou l’utilisation d’huiles usagées.

Source : Agra Presse