Lancement de l'E 85
Lancement de l'E85 : 85% bioéthanol, 15% d'essence
Le ministre délégué à l'Industrie, François, Loos a donné son feu vert à l'utilisation expérimentale en France d'un nouveau carburant vert d'origine agricole, le bio-éthanol E-85 (85% d'éthanol, 15% d'essence).
Jusqu'à présent, seuls les mélanges à 5% d'éthanol (issus de la betterave à sucre, du blé, du maïs ou de la canne à sucre) sont disponibles dans quelques stations-service françaises.
Pour développer l'E-85, les constructeurs devront fabriquer un nombre significatif de véhicules avec un moteur « flex fuel » (qui permet le mélange essence/biocarburant). Si Renault envisage d'équiper la moitié de son parc d'ici à 2009, le groupe PSA (Peugeot-Citroën) est plus critique. Son PDG, M. Folz estime qu'il faut, d'abord, porter la part d'éthanol dans l'essence autour de 10%, ce qui ne nécessite pas de changements de moteur ni de coûts additionnels.
Un euro le litre.
L'E-85 sera disponible, auprès de pompes expérimentales, au prix symbolique d'un euro par litre. « Nous sommes prêts », assure Michel-Edouard Leclerc, co-président des centres Leclerc qui espère que le gouvernement transformera cette expérience en une ligne fiscale claire dans la loi de finances de novembre.
A Châlons en Champagne, le ministre a évoqué la construction de 16 usines pour la production du diester (biocarburant pour le diesel) et d'éthanol (biocarburant pour essence), soit 2 milliards d'investissement.
Le gouvernement envisage de porter la part des biocarburants dans la consommation totale d'essence et de gazole à 7% en 2010 et 10% en 2015 alors qu'elle n'est, aujourd'hui, que de 1%.